Mireille Havet | Carnaval
Conquête facile, Daniel aime l’amour, les Champs-Élysées, les grandes automobiles et les cocktails. Autrefois, il aimait la campagne et, dans son jardin désordre, les asters bêtes et tristes et le grand plant d’asperges où l’on coupait, à l’automne, des brassées de feuillages roux que sa mère disposait dans les vases du salon pour faire un fond aux chrysanthèmes. Il aimait aussi les mots d’où partent, mieux que des gares, les vrais rapides qui nous entraînent. Il aimait la lecture et l’encre, maintenant cette femme.
Quand Mireille Havet écrit ce roman, Carnaval, elle est encore nimbée de sa renommée de jeune poète prodige, que Guillaume Apollinaire lui a forgée juste avant la Grande Guerre.
Elle a alors un peu plus de vingt ans, fraye volontiers avec les plus désaxés de sa génération, aime par-dessus tout le Paris noctambule des Années folles, regrette la douce campagne de son enfance, croit encore à son avenir d’écrivain et se remet à peine d’une liaison exaltante et humiliante, peu secrète en tout cas, avec la « d’annunziesque » comtesse de Limur…
Mireille Havet a décrit dans son Journal les aléas de cette relation dont elle désire — et ne désire pas — guérir ; elle en a parfois repris certains passages, lyriques et obsédants.
Mais Carnaval se veut un roman dans l’air du temps : vif, élagué, irrespectueux des genres littéraires et « crypté ». La dure et brève passion de ces deux amantes se traduit littérairement en une aventure — presque une épreuve initiatique — entre une femme mûre, son mari et un tout jeune homme : Madeleine et Jean de Limur deviennent, dans ce roman à clef, l’excessive Germaine et l’ironique Jérôme ; Mireille Havet est le naïf, puis le cynique Daniel…
Sacrifice aux conventions qui, à vrai dire, ne trompa personne — ni ses amis et relations, ni la critique. Car l’histoire vécue et l’intrigue — on le découvre aujourd’hui, on devait le deviner autrefois — sont identiques, ainsi que les circonstances, les décors, les retournements incessants et le paradoxe des sentiments…
Carnaval a été publié en novembre 1922 dans la série « Les Œuvres libres », puis en septembre 1923 par Albin Michel et se maintint longtemps sur les listes des romans sélectionnés pour le prix Goncourt…
Les lettres d’André Gide, Colette, Marie Murat, Lucie Delarue-Mardrus, Marie de Régnier comme les articles d’Edmond Jaloux, Willy, René Crevel, Emmanuel Berl, Benjamin Crémieux, Pierre de Massot, Élie Moroy et Paul Morand témoignent du succès d’estime rencontré par ce roman très autobiographique.
Précisions
Édition établie & introduite par Claire Paulhan.
Avec mention des principales variantes entre les 2 éditions de 1922 et 1923, + les principaux passages du Journal de Mireille Havet et 2 poèmes se rapportant à Carnaval,+ 54 lettres échangées et 50 articles publiés sur Carnaval. 8 fac-similés n. & b.
Collection « Pour Mémoire ».
Édition originale parue le 1er avril 2005. Tirage à 1 500 exemplaires. Impression en caractères Plantin sur papier Minotaure ivoire 90 g., sous couverture à 2 rabats jaune, imprimée rouge.
13 x 21,7 cm. 248 pages.
Isbn : 2-912222-22-0.
Prix de vente public : 23 €.
Conquête facile, Daniel aime l’amour, les Champs-Élysées, les grandes automobiles et les cocktails. Autrefois, il aimait la campagne et, dans son jardin désordre, les asters bêtes et tristes et le grand plant d’asperges où l’on coupait, à l’automne, des brassées de feuillages roux que sa mère disposait dans les vases du salon pour faire un fond aux chrysanthèmes. Il aimait aussi les mots d’où partent, mieux que des gares, les vrais rapides qui nous entraînent. Il aimait la lecture et l’encre, maintenant cette femme.
Quand Mireille Havet écrit ce roman, Carnaval, elle est encore nimbée de sa renommée de jeune poète prodige, que Guillaume Apollinaire lui a forgée juste avant la Grande Guerre.
Elle a alors un peu plus de vingt ans, fraye volontiers avec les plus désaxés de sa génération, aime par-dessus tout le Paris noctambule des Années folles, regrette la douce campagne de son enfance, croit encore à son avenir d’écrivain et se remet à peine d’une liaison exaltante et humiliante, peu secrète en tout cas, avec la « d’annunziesque » comtesse de Limur…
Mireille Havet a décrit dans son Journal les aléas de cette relation dont elle désire — et ne désire pas — guérir ; elle en a parfois repris certains passages, lyriques et obsédants.
Mais Carnaval se veut un roman dans l’air du temps : vif, élagué, irrespectueux des genres littéraires et « crypté ». La dure et brève passion de ces deux amantes se traduit littérairement en une aventure — presque une épreuve initiatique — entre une femme mûre, son mari et un tout jeune homme : Madeleine et Jean de Limur deviennent, dans ce roman à clef, l’excessive Germaine et l’ironique Jérôme ; Mireille Havet est le naïf, puis le cynique Daniel…
Sacrifice aux conventions qui, à vrai dire, ne trompa personne — ni ses amis et relations, ni la critique. Car l’histoire vécue et l’intrigue — on le découvre aujourd’hui, on devait le deviner autrefois — sont identiques, ainsi que les circonstances, les décors, les retournements incessants et le paradoxe des sentiments…
Carnaval a été publié en novembre 1922 dans la série « Les Œuvres libres », puis en septembre 1923 par Albin Michel et se maintint longtemps sur les listes des romans sélectionnés pour le prix Goncourt…
Les lettres d’André Gide, Colette, Marie Murat, Lucie Delarue-Mardrus, Marie de Régnier comme les articles d’Edmond Jaloux, Willy, René Crevel, Emmanuel Berl, Benjamin Crémieux, Pierre de Massot, Élie Moroy et Paul Morand témoignent du succès d’estime rencontré par ce roman très autobiographique.
Précisions
Édition établie & introduite par Claire Paulhan.
Avec mention des principales variantes entre les 2 éditions de 1922 et 1923, + les principaux passages du Journal de Mireille Havet et 2 poèmes se rapportant à Carnaval,+ 54 lettres échangées et 50 articles publiés sur Carnaval. 8 fac-similés n. & b.
Collection « Pour Mémoire ».
Édition originale parue le 1er avril 2005. Tirage à 1 500 exemplaires. Impression en caractères Plantin sur papier Minotaure ivoire 90 g., sous couverture à 2 rabats jaune, imprimée rouge.
13 x 21,7 cm. 248 pages.
Isbn : 2-912222-22-0.
Prix de vente public : 23 €.
Conquête facile, Daniel aime l’amour, les Champs-Élysées, les grandes automobiles et les cocktails. Autrefois, il aimait la campagne et, dans son jardin désordre, les asters bêtes et tristes et le grand plant d’asperges où l’on coupait, à l’automne, des brassées de feuillages roux que sa mère disposait dans les vases du salon pour faire un fond aux chrysanthèmes. Il aimait aussi les mots d’où partent, mieux que des gares, les vrais rapides qui nous entraînent. Il aimait la lecture et l’encre, maintenant cette femme.
Quand Mireille Havet écrit ce roman, Carnaval, elle est encore nimbée de sa renommée de jeune poète prodige, que Guillaume Apollinaire lui a forgée juste avant la Grande Guerre.
Elle a alors un peu plus de vingt ans, fraye volontiers avec les plus désaxés de sa génération, aime par-dessus tout le Paris noctambule des Années folles, regrette la douce campagne de son enfance, croit encore à son avenir d’écrivain et se remet à peine d’une liaison exaltante et humiliante, peu secrète en tout cas, avec la « d’annunziesque » comtesse de Limur…
Mireille Havet a décrit dans son Journal les aléas de cette relation dont elle désire — et ne désire pas — guérir ; elle en a parfois repris certains passages, lyriques et obsédants.
Mais Carnaval se veut un roman dans l’air du temps : vif, élagué, irrespectueux des genres littéraires et « crypté ». La dure et brève passion de ces deux amantes se traduit littérairement en une aventure — presque une épreuve initiatique — entre une femme mûre, son mari et un tout jeune homme : Madeleine et Jean de Limur deviennent, dans ce roman à clef, l’excessive Germaine et l’ironique Jérôme ; Mireille Havet est le naïf, puis le cynique Daniel…
Sacrifice aux conventions qui, à vrai dire, ne trompa personne — ni ses amis et relations, ni la critique. Car l’histoire vécue et l’intrigue — on le découvre aujourd’hui, on devait le deviner autrefois — sont identiques, ainsi que les circonstances, les décors, les retournements incessants et le paradoxe des sentiments…
Carnaval a été publié en novembre 1922 dans la série « Les Œuvres libres », puis en septembre 1923 par Albin Michel et se maintint longtemps sur les listes des romans sélectionnés pour le prix Goncourt…
Les lettres d’André Gide, Colette, Marie Murat, Lucie Delarue-Mardrus, Marie de Régnier comme les articles d’Edmond Jaloux, Willy, René Crevel, Emmanuel Berl, Benjamin Crémieux, Pierre de Massot, Élie Moroy et Paul Morand témoignent du succès d’estime rencontré par ce roman très autobiographique.
Précisions
Édition établie & introduite par Claire Paulhan.
Avec mention des principales variantes entre les 2 éditions de 1922 et 1923, + les principaux passages du Journal de Mireille Havet et 2 poèmes se rapportant à Carnaval,+ 54 lettres échangées et 50 articles publiés sur Carnaval. 8 fac-similés n. & b.
Collection « Pour Mémoire ».
Édition originale parue le 1er avril 2005. Tirage à 1 500 exemplaires. Impression en caractères Plantin sur papier Minotaure ivoire 90 g., sous couverture à 2 rabats jaune, imprimée rouge.
13 x 21,7 cm. 248 pages.
Isbn : 2-912222-22-0.
Prix de vente public : 23 €.