Roger Martin du Gard | Noizemont-les-Vierges

16,00 €

Que subsiste-t-il de mes souvenirs ?

Dans Noizemont-les-Vierges, Roger Martin du Gard (1881-1958) livre les souvenirs de sa petite enfance, «merveilleusement rassemblés dans une brume d’or » ; il y évoque «le bonheur stable de la province d’autrefois», les «soirées sous la lampe à huile parmi les meubles d’acajou», au milieu d’« êtres sincères, simples et droits».

L’écrivain précisait à son ami Félix Sartiaux, au sujet de ces brefs mémoires, rédigés en 1928 : «Noizemont, c’est Clermont, dans l’Oise. Tout est scrupuleusement exact; du moins avec la déformation d’un souvenir d’en­fant. Même les prénoms des vieilles tantes sont réels!»

Clermont-Noizemont, c’est donc la ville où vivaient les Wimy et les Leclercq, sa famille maternelle, à l’ombre de la vieille église gothique Saint-Samson. «C’est avec émotion que je confie au papier, conclut Roger Martin du Gard, cette ineffable vision d’un passé dont il ne reste plus d’autre vestige. Il me semble le sauver, pour quelques années encore, de l’oubli qui nivelle tout. Je suis retourné à Noizemont-les-Vierges. Que subsiste-t-il de mes sou­venirs? Ceux qui les peuplaient sont morts; leurs meubles, dispersés; leurs maisons, vendues; la ville même est transformée. Je n’ai plus retrouvé de mon enfance qu’un portail repeint à neuf sous un soleil banal, un coin de ruelle déserte avec ses larges pavés branlants, et, dans le cimetière rétréci, quelques tombes en­tretenues par des mains que l’on paye. »

Noizemont-les-Vierges est un texte commandé par les éditions «À la Lampe d’Aladdin», que Roger Martin du Gard ne reprendra pas dans ses Œuvres complètes de la Pléiade : «En 1926, sollicité par un éditeur belge de lui envoyer quelque chose de court pour une collection, écrit-il à Félix Sartiaux, au lieu de répondre “non”, comme je fais toujours, j’ai répondu que “peut-être”, etc… (À cette époque-ci, j’avais quelques idées de nouvelles.) Et j’ai eu l’imprudence de lui dire: “Si mon nom peut vous aider pour les souscriptions à votre collection, je vous autorise à m’inscrire parmi vos auteurs.” Un an après, il me relançait.»

Noizemont-les-Vierges parut en 1928 – la même année que La Consultation et La Sorellina, les 4e et 5e tomes des Thibault.

Édition établie, introduite et annotée par Thierry Gillybœuf.

Précisions

  • Collection « Tiré-à-part »

  • Parution : 13 novembre 2017

  • 22 illustrations couleur

  • Tirage : 600 ex. imprimés par l’Imprimerie Renon (Ruelle-sur-Touvre), sur papier Tatami Ivory 115 gr., et couverture en Tintoretto Ceylon Cumino 350 gr., des Papeteries Fedrigoni

  • 12 x 17 cm. 88 pages

  • Prix de vente public : 16 €

  • Isbn : 978-2-912222-58-9

Quantité:
Ajouter au panier

Que subsiste-t-il de mes souvenirs ?

Dans Noizemont-les-Vierges, Roger Martin du Gard (1881-1958) livre les souvenirs de sa petite enfance, «merveilleusement rassemblés dans une brume d’or » ; il y évoque «le bonheur stable de la province d’autrefois», les «soirées sous la lampe à huile parmi les meubles d’acajou», au milieu d’« êtres sincères, simples et droits».

L’écrivain précisait à son ami Félix Sartiaux, au sujet de ces brefs mémoires, rédigés en 1928 : «Noizemont, c’est Clermont, dans l’Oise. Tout est scrupuleusement exact; du moins avec la déformation d’un souvenir d’en­fant. Même les prénoms des vieilles tantes sont réels!»

Clermont-Noizemont, c’est donc la ville où vivaient les Wimy et les Leclercq, sa famille maternelle, à l’ombre de la vieille église gothique Saint-Samson. «C’est avec émotion que je confie au papier, conclut Roger Martin du Gard, cette ineffable vision d’un passé dont il ne reste plus d’autre vestige. Il me semble le sauver, pour quelques années encore, de l’oubli qui nivelle tout. Je suis retourné à Noizemont-les-Vierges. Que subsiste-t-il de mes sou­venirs? Ceux qui les peuplaient sont morts; leurs meubles, dispersés; leurs maisons, vendues; la ville même est transformée. Je n’ai plus retrouvé de mon enfance qu’un portail repeint à neuf sous un soleil banal, un coin de ruelle déserte avec ses larges pavés branlants, et, dans le cimetière rétréci, quelques tombes en­tretenues par des mains que l’on paye. »

Noizemont-les-Vierges est un texte commandé par les éditions «À la Lampe d’Aladdin», que Roger Martin du Gard ne reprendra pas dans ses Œuvres complètes de la Pléiade : «En 1926, sollicité par un éditeur belge de lui envoyer quelque chose de court pour une collection, écrit-il à Félix Sartiaux, au lieu de répondre “non”, comme je fais toujours, j’ai répondu que “peut-être”, etc… (À cette époque-ci, j’avais quelques idées de nouvelles.) Et j’ai eu l’imprudence de lui dire: “Si mon nom peut vous aider pour les souscriptions à votre collection, je vous autorise à m’inscrire parmi vos auteurs.” Un an après, il me relançait.»

Noizemont-les-Vierges parut en 1928 – la même année que La Consultation et La Sorellina, les 4e et 5e tomes des Thibault.

Édition établie, introduite et annotée par Thierry Gillybœuf.

Précisions

  • Collection « Tiré-à-part »

  • Parution : 13 novembre 2017

  • 22 illustrations couleur

  • Tirage : 600 ex. imprimés par l’Imprimerie Renon (Ruelle-sur-Touvre), sur papier Tatami Ivory 115 gr., et couverture en Tintoretto Ceylon Cumino 350 gr., des Papeteries Fedrigoni

  • 12 x 17 cm. 88 pages

  • Prix de vente public : 16 €

  • Isbn : 978-2-912222-58-9

Que subsiste-t-il de mes souvenirs ?

Dans Noizemont-les-Vierges, Roger Martin du Gard (1881-1958) livre les souvenirs de sa petite enfance, «merveilleusement rassemblés dans une brume d’or » ; il y évoque «le bonheur stable de la province d’autrefois», les «soirées sous la lampe à huile parmi les meubles d’acajou», au milieu d’« êtres sincères, simples et droits».

L’écrivain précisait à son ami Félix Sartiaux, au sujet de ces brefs mémoires, rédigés en 1928 : «Noizemont, c’est Clermont, dans l’Oise. Tout est scrupuleusement exact; du moins avec la déformation d’un souvenir d’en­fant. Même les prénoms des vieilles tantes sont réels!»

Clermont-Noizemont, c’est donc la ville où vivaient les Wimy et les Leclercq, sa famille maternelle, à l’ombre de la vieille église gothique Saint-Samson. «C’est avec émotion que je confie au papier, conclut Roger Martin du Gard, cette ineffable vision d’un passé dont il ne reste plus d’autre vestige. Il me semble le sauver, pour quelques années encore, de l’oubli qui nivelle tout. Je suis retourné à Noizemont-les-Vierges. Que subsiste-t-il de mes sou­venirs? Ceux qui les peuplaient sont morts; leurs meubles, dispersés; leurs maisons, vendues; la ville même est transformée. Je n’ai plus retrouvé de mon enfance qu’un portail repeint à neuf sous un soleil banal, un coin de ruelle déserte avec ses larges pavés branlants, et, dans le cimetière rétréci, quelques tombes en­tretenues par des mains que l’on paye. »

Noizemont-les-Vierges est un texte commandé par les éditions «À la Lampe d’Aladdin», que Roger Martin du Gard ne reprendra pas dans ses Œuvres complètes de la Pléiade : «En 1926, sollicité par un éditeur belge de lui envoyer quelque chose de court pour une collection, écrit-il à Félix Sartiaux, au lieu de répondre “non”, comme je fais toujours, j’ai répondu que “peut-être”, etc… (À cette époque-ci, j’avais quelques idées de nouvelles.) Et j’ai eu l’imprudence de lui dire: “Si mon nom peut vous aider pour les souscriptions à votre collection, je vous autorise à m’inscrire parmi vos auteurs.” Un an après, il me relançait.»

Noizemont-les-Vierges parut en 1928 – la même année que La Consultation et La Sorellina, les 4e et 5e tomes des Thibault.

Édition établie, introduite et annotée par Thierry Gillybœuf.

Précisions

  • Collection « Tiré-à-part »

  • Parution : 13 novembre 2017

  • 22 illustrations couleur

  • Tirage : 600 ex. imprimés par l’Imprimerie Renon (Ruelle-sur-Touvre), sur papier Tatami Ivory 115 gr., et couverture en Tintoretto Ceylon Cumino 350 gr., des Papeteries Fedrigoni

  • 12 x 17 cm. 88 pages

  • Prix de vente public : 16 €

  • Isbn : 978-2-912222-58-9