Paul Giro | JOE BOUSQUET, d'une mort l'autre. Biographie 1/3. Mourir ! (1897-1918)

28,00 €

Rares sont les écrivains qui, tel Joe Bousquet (1897-1950), sont autant prisonniers d’une mythologie et demeurent injustement confi­nés dans une sorte de purgatoire littéraire.

Le domaine où ces idées reçues sont peut-être les plus répandues est celui de la période militaire de sa vie, que couvre le premier tome de cette ambitieuse biographie, Joe Bousquet, d’une mort l’autre. Non, le blessé de Carcassonne n’a pas devancé l’appel lors de la Grande Guerre ; non, à aucun moment de cette guerre il n’a été lieutenant ; non, cette blessure ne se produisit pas, le 27 mai 1918, sur le territoire de Vailly (Aisne), mais sur le plateau de Brenelle ; non, au sein des troupes ennemies qui enfonçaient ce jour-là les lignes françaises, on ne comptait pas l’oberleutnant Max Ernst ; non, ce qui a frappé Joe Bousquet, ce ne fut pas une « balle allemande », mais un éclat de schrapnel ; et enfin non, ce projectile – qui le priva de l’usage de ses jambes pour le restant de ses jours – ne lui sectionna pas la colonne vertébrale…

En s’appuyant sur de nombreux documents inédits (et en particulier la considérable correspondance de Joe Bousquet), Paul Giro remet à sa place véritable cette blessure trop fameuse – dont on fait le centre et la matrice de tout, y compris du processus créatif dans lequel le poète devait ultérieurement s’engager. Avant elle, en vérité, il souffrit d’un « mal d’enfance » (pour reprendre le titre de l’un de ses livres), d’un « mal natal » : cette mélancolie, au sens presque nosologique, l’a empêché à jamais, à la suite du traumatisme subi lors d’une naissance catastrophique, de se sentir comme étant tout à fait au monde.

La vie amoureuse de Bousquet, qui a fait la matière de tant de gloses, est, depuis ses « irrétrouvables » rêves d’enfance, mise ici au premier rang des « champs d’application » de sa mélancolie… Jusqu’à ce soir de novembre 1916 où, assistant au Werther de Massenet à l’Opéra de Béziers, le sous-lieutenant Bousquet rencontra une jeune femme qui lui inspira sur-le-champ ce qu’André Breton nommera « le mystérieux, l’improbable, l’unique, le confondant et l’indubitable amour » : elle s’appelait Marthe Marquié.

Comme dans une tragédie grecque, un processus était dès lors fatalement enclenché, qui devait atteindre son acmé le 27 mai 1918…

Natif de Carcassonne, diplômé de Sciences-Po Paris et ancien élève de l’École nationale d’Administration, Paul Giro est haut fonctionnaire honoraire. Outre cette biographie en trois tomes, il publiera, aux mêmes éditions, trois volumes rassemblant l’importante correspondance échangée de 1925 à 1950, entre Joe Bousquet et Jean Paulhan, le directeur de La NRF d’alors.

Précisions

  • Parution en mars 2025.

  • 460 pp. 13 × 21,5 cm.

  • Coll. « Pour Mémoire ».

  • 40 illustrations et fac-similés couleur.

  • 1er tirage : 550 exemplaires sur papier Olin Regular Warm White 90 gr (Antalis) et sous couverture Fedrigoni Tintoretto Neve 250 gr.

  • Isbn : 978-2-912222-84-8.

Quantité:
Ajouter au panier

Rares sont les écrivains qui, tel Joe Bousquet (1897-1950), sont autant prisonniers d’une mythologie et demeurent injustement confi­nés dans une sorte de purgatoire littéraire.

Le domaine où ces idées reçues sont peut-être les plus répandues est celui de la période militaire de sa vie, que couvre le premier tome de cette ambitieuse biographie, Joe Bousquet, d’une mort l’autre. Non, le blessé de Carcassonne n’a pas devancé l’appel lors de la Grande Guerre ; non, à aucun moment de cette guerre il n’a été lieutenant ; non, cette blessure ne se produisit pas, le 27 mai 1918, sur le territoire de Vailly (Aisne), mais sur le plateau de Brenelle ; non, au sein des troupes ennemies qui enfonçaient ce jour-là les lignes françaises, on ne comptait pas l’oberleutnant Max Ernst ; non, ce qui a frappé Joe Bousquet, ce ne fut pas une « balle allemande », mais un éclat de schrapnel ; et enfin non, ce projectile – qui le priva de l’usage de ses jambes pour le restant de ses jours – ne lui sectionna pas la colonne vertébrale…

En s’appuyant sur de nombreux documents inédits (et en particulier la considérable correspondance de Joe Bousquet), Paul Giro remet à sa place véritable cette blessure trop fameuse – dont on fait le centre et la matrice de tout, y compris du processus créatif dans lequel le poète devait ultérieurement s’engager. Avant elle, en vérité, il souffrit d’un « mal d’enfance » (pour reprendre le titre de l’un de ses livres), d’un « mal natal » : cette mélancolie, au sens presque nosologique, l’a empêché à jamais, à la suite du traumatisme subi lors d’une naissance catastrophique, de se sentir comme étant tout à fait au monde.

La vie amoureuse de Bousquet, qui a fait la matière de tant de gloses, est, depuis ses « irrétrouvables » rêves d’enfance, mise ici au premier rang des « champs d’application » de sa mélancolie… Jusqu’à ce soir de novembre 1916 où, assistant au Werther de Massenet à l’Opéra de Béziers, le sous-lieutenant Bousquet rencontra une jeune femme qui lui inspira sur-le-champ ce qu’André Breton nommera « le mystérieux, l’improbable, l’unique, le confondant et l’indubitable amour » : elle s’appelait Marthe Marquié.

Comme dans une tragédie grecque, un processus était dès lors fatalement enclenché, qui devait atteindre son acmé le 27 mai 1918…

Natif de Carcassonne, diplômé de Sciences-Po Paris et ancien élève de l’École nationale d’Administration, Paul Giro est haut fonctionnaire honoraire. Outre cette biographie en trois tomes, il publiera, aux mêmes éditions, trois volumes rassemblant l’importante correspondance échangée de 1925 à 1950, entre Joe Bousquet et Jean Paulhan, le directeur de La NRF d’alors.

Précisions

  • Parution en mars 2025.

  • 460 pp. 13 × 21,5 cm.

  • Coll. « Pour Mémoire ».

  • 40 illustrations et fac-similés couleur.

  • 1er tirage : 550 exemplaires sur papier Olin Regular Warm White 90 gr (Antalis) et sous couverture Fedrigoni Tintoretto Neve 250 gr.

  • Isbn : 978-2-912222-84-8.

Rares sont les écrivains qui, tel Joe Bousquet (1897-1950), sont autant prisonniers d’une mythologie et demeurent injustement confi­nés dans une sorte de purgatoire littéraire.

Le domaine où ces idées reçues sont peut-être les plus répandues est celui de la période militaire de sa vie, que couvre le premier tome de cette ambitieuse biographie, Joe Bousquet, d’une mort l’autre. Non, le blessé de Carcassonne n’a pas devancé l’appel lors de la Grande Guerre ; non, à aucun moment de cette guerre il n’a été lieutenant ; non, cette blessure ne se produisit pas, le 27 mai 1918, sur le territoire de Vailly (Aisne), mais sur le plateau de Brenelle ; non, au sein des troupes ennemies qui enfonçaient ce jour-là les lignes françaises, on ne comptait pas l’oberleutnant Max Ernst ; non, ce qui a frappé Joe Bousquet, ce ne fut pas une « balle allemande », mais un éclat de schrapnel ; et enfin non, ce projectile – qui le priva de l’usage de ses jambes pour le restant de ses jours – ne lui sectionna pas la colonne vertébrale…

En s’appuyant sur de nombreux documents inédits (et en particulier la considérable correspondance de Joe Bousquet), Paul Giro remet à sa place véritable cette blessure trop fameuse – dont on fait le centre et la matrice de tout, y compris du processus créatif dans lequel le poète devait ultérieurement s’engager. Avant elle, en vérité, il souffrit d’un « mal d’enfance » (pour reprendre le titre de l’un de ses livres), d’un « mal natal » : cette mélancolie, au sens presque nosologique, l’a empêché à jamais, à la suite du traumatisme subi lors d’une naissance catastrophique, de se sentir comme étant tout à fait au monde.

La vie amoureuse de Bousquet, qui a fait la matière de tant de gloses, est, depuis ses « irrétrouvables » rêves d’enfance, mise ici au premier rang des « champs d’application » de sa mélancolie… Jusqu’à ce soir de novembre 1916 où, assistant au Werther de Massenet à l’Opéra de Béziers, le sous-lieutenant Bousquet rencontra une jeune femme qui lui inspira sur-le-champ ce qu’André Breton nommera « le mystérieux, l’improbable, l’unique, le confondant et l’indubitable amour » : elle s’appelait Marthe Marquié.

Comme dans une tragédie grecque, un processus était dès lors fatalement enclenché, qui devait atteindre son acmé le 27 mai 1918…

Natif de Carcassonne, diplômé de Sciences-Po Paris et ancien élève de l’École nationale d’Administration, Paul Giro est haut fonctionnaire honoraire. Outre cette biographie en trois tomes, il publiera, aux mêmes éditions, trois volumes rassemblant l’importante correspondance échangée de 1925 à 1950, entre Joe Bousquet et Jean Paulhan, le directeur de La NRF d’alors.

Précisions

  • Parution en mars 2025.

  • 460 pp. 13 × 21,5 cm.

  • Coll. « Pour Mémoire ».

  • 40 illustrations et fac-similés couleur.

  • 1er tirage : 550 exemplaires sur papier Olin Regular Warm White 90 gr (Antalis) et sous couverture Fedrigoni Tintoretto Neve 250 gr.

  • Isbn : 978-2-912222-84-8.