Jacques Lemarchand | Journal 1954-1960
Lu le journal de Léautaud (I et II).
Étonnant comme ma vie – et mes emmerdements – ressemblent à la sienne.
25 octobre 1958
C’est un Jacques Lemarchand (1908-1974) bien installé dans ses doubles fonctions de lecteur et de critique théâtral, et compagnon depuis décembre 1950 de Silvia Monfort, que nous retrouvons dans ce Journal 1954-1960.
Sous l’Occupation, il a connu les errements et les difficultés d’un jeune intellectuel bordelais « monté à Paris » pour devenir écrivain. Grâce à Jean Paulhan, il est entré au comité de lecture de Gallimard, puis Albert Camus lui a demandé de tenir la chronique théâtrale de Combat.
Il devient alors l’un des critiques dramatiques les plus lus de l’après-guerre qui voit l’émergence de jeunes auteurs, acteurs et metteurs en scène, soutenus par la décentralisation théâtrale.
Au Figaro littéraire, où l’a appelé Pierre Brisson en 1950, Jacques Lemarchand exerce sa lucidité ironique, sa grande culture et sa déontologie « janséniste ». Ferraillant avec la « bande critique » de ses confrères, comme Jean-Jacques Gautier du Figaro ou Robert Kemp du Monde, il entame une défense acharnée de ce que l’on appellera « le Nouveau Théâtre ».
Chez Gallimard, il fonde la collection théâtrale « Le Manteau d’Arlequin » en 1955, puis la « Collection Blanche » de littérature pour enfants en 1959. Dans son bureau, qu’il partage avec Camus, passent de nombreux écrivains – Boris Vian, Jean Blanzat, Brice Parain, Eugène Ionesco, Arthur Adamov, Jacques Audiberti, Marguerite Duras, Violette Leduc et aussi les Gallimard, qui lui font part des bruits du jour…
Devenu quinquagénaire, Jacques Lemarchand ne dédaigne pas jouer à « l’homme brûlé » en exagérant le nombre de ses conquêtes, mais désire par-dessus tout « inspirer confiance ».
L’angoisse de l’âge commence cependant à poindre et ses rêves s’en ressentent. Le 21 septembre 1954, il constate : « je bois fort et je tombe dans le sombre »…
Liées à un profond ennui existentiel, ces crises se multiplient, parallèlement à une vie sentimentale fort agitée. Après une étonnante scène de rupture avec Silvia Monfort au Festival d’Avignon en juillet 1954, plusieurs jeunes femmes – actrices, écrivaines ou journalistes –, se succèdent ou s’imposent.
Frénétique en amour, mais attaché à sa famille et fidèle en amitié, Jacques Lemarchand se montre très affecté par la mort de sa mère, en juin 1958, puis par celle de deux de ses proches amis : Boris Vian en juin 1959 et Albert Camus en janvier 1960.
Édition établie et annotée par Véronique Hoffmann-Martinot qui a déjà proposé, aux mêmes éditions, le Journal 1942-1944 de Jacques Lemarchand (publié en 2012), puis le Journal 1944-1952 (publié en 2016).
Précisions
Collection « Pour Mémoire »
Parution : 19 mai 2020. Tirage : 350 ex. imprimés par l’imprimerie Corlet (Condé-sur-Noireau) sur papier Olin Regular ivoire 90 gr., sous couverture à rabats en papier Rives Tradition « Le Rouge », 250 gr.
19 illustrations n. et b. Index.
13x21,5 cm. 472 pages
Prix de vente public : 32 €.
ISBN : 978 2 912222 69 5
Lu le journal de Léautaud (I et II).
Étonnant comme ma vie – et mes emmerdements – ressemblent à la sienne.
25 octobre 1958
C’est un Jacques Lemarchand (1908-1974) bien installé dans ses doubles fonctions de lecteur et de critique théâtral, et compagnon depuis décembre 1950 de Silvia Monfort, que nous retrouvons dans ce Journal 1954-1960.
Sous l’Occupation, il a connu les errements et les difficultés d’un jeune intellectuel bordelais « monté à Paris » pour devenir écrivain. Grâce à Jean Paulhan, il est entré au comité de lecture de Gallimard, puis Albert Camus lui a demandé de tenir la chronique théâtrale de Combat.
Il devient alors l’un des critiques dramatiques les plus lus de l’après-guerre qui voit l’émergence de jeunes auteurs, acteurs et metteurs en scène, soutenus par la décentralisation théâtrale.
Au Figaro littéraire, où l’a appelé Pierre Brisson en 1950, Jacques Lemarchand exerce sa lucidité ironique, sa grande culture et sa déontologie « janséniste ». Ferraillant avec la « bande critique » de ses confrères, comme Jean-Jacques Gautier du Figaro ou Robert Kemp du Monde, il entame une défense acharnée de ce que l’on appellera « le Nouveau Théâtre ».
Chez Gallimard, il fonde la collection théâtrale « Le Manteau d’Arlequin » en 1955, puis la « Collection Blanche » de littérature pour enfants en 1959. Dans son bureau, qu’il partage avec Camus, passent de nombreux écrivains – Boris Vian, Jean Blanzat, Brice Parain, Eugène Ionesco, Arthur Adamov, Jacques Audiberti, Marguerite Duras, Violette Leduc et aussi les Gallimard, qui lui font part des bruits du jour…
Devenu quinquagénaire, Jacques Lemarchand ne dédaigne pas jouer à « l’homme brûlé » en exagérant le nombre de ses conquêtes, mais désire par-dessus tout « inspirer confiance ».
L’angoisse de l’âge commence cependant à poindre et ses rêves s’en ressentent. Le 21 septembre 1954, il constate : « je bois fort et je tombe dans le sombre »…
Liées à un profond ennui existentiel, ces crises se multiplient, parallèlement à une vie sentimentale fort agitée. Après une étonnante scène de rupture avec Silvia Monfort au Festival d’Avignon en juillet 1954, plusieurs jeunes femmes – actrices, écrivaines ou journalistes –, se succèdent ou s’imposent.
Frénétique en amour, mais attaché à sa famille et fidèle en amitié, Jacques Lemarchand se montre très affecté par la mort de sa mère, en juin 1958, puis par celle de deux de ses proches amis : Boris Vian en juin 1959 et Albert Camus en janvier 1960.
Édition établie et annotée par Véronique Hoffmann-Martinot qui a déjà proposé, aux mêmes éditions, le Journal 1942-1944 de Jacques Lemarchand (publié en 2012), puis le Journal 1944-1952 (publié en 2016).
Précisions
Collection « Pour Mémoire »
Parution : 19 mai 2020. Tirage : 350 ex. imprimés par l’imprimerie Corlet (Condé-sur-Noireau) sur papier Olin Regular ivoire 90 gr., sous couverture à rabats en papier Rives Tradition « Le Rouge », 250 gr.
19 illustrations n. et b. Index.
13x21,5 cm. 472 pages
Prix de vente public : 32 €.
ISBN : 978 2 912222 69 5
Lu le journal de Léautaud (I et II).
Étonnant comme ma vie – et mes emmerdements – ressemblent à la sienne.
25 octobre 1958
C’est un Jacques Lemarchand (1908-1974) bien installé dans ses doubles fonctions de lecteur et de critique théâtral, et compagnon depuis décembre 1950 de Silvia Monfort, que nous retrouvons dans ce Journal 1954-1960.
Sous l’Occupation, il a connu les errements et les difficultés d’un jeune intellectuel bordelais « monté à Paris » pour devenir écrivain. Grâce à Jean Paulhan, il est entré au comité de lecture de Gallimard, puis Albert Camus lui a demandé de tenir la chronique théâtrale de Combat.
Il devient alors l’un des critiques dramatiques les plus lus de l’après-guerre qui voit l’émergence de jeunes auteurs, acteurs et metteurs en scène, soutenus par la décentralisation théâtrale.
Au Figaro littéraire, où l’a appelé Pierre Brisson en 1950, Jacques Lemarchand exerce sa lucidité ironique, sa grande culture et sa déontologie « janséniste ». Ferraillant avec la « bande critique » de ses confrères, comme Jean-Jacques Gautier du Figaro ou Robert Kemp du Monde, il entame une défense acharnée de ce que l’on appellera « le Nouveau Théâtre ».
Chez Gallimard, il fonde la collection théâtrale « Le Manteau d’Arlequin » en 1955, puis la « Collection Blanche » de littérature pour enfants en 1959. Dans son bureau, qu’il partage avec Camus, passent de nombreux écrivains – Boris Vian, Jean Blanzat, Brice Parain, Eugène Ionesco, Arthur Adamov, Jacques Audiberti, Marguerite Duras, Violette Leduc et aussi les Gallimard, qui lui font part des bruits du jour…
Devenu quinquagénaire, Jacques Lemarchand ne dédaigne pas jouer à « l’homme brûlé » en exagérant le nombre de ses conquêtes, mais désire par-dessus tout « inspirer confiance ».
L’angoisse de l’âge commence cependant à poindre et ses rêves s’en ressentent. Le 21 septembre 1954, il constate : « je bois fort et je tombe dans le sombre »…
Liées à un profond ennui existentiel, ces crises se multiplient, parallèlement à une vie sentimentale fort agitée. Après une étonnante scène de rupture avec Silvia Monfort au Festival d’Avignon en juillet 1954, plusieurs jeunes femmes – actrices, écrivaines ou journalistes –, se succèdent ou s’imposent.
Frénétique en amour, mais attaché à sa famille et fidèle en amitié, Jacques Lemarchand se montre très affecté par la mort de sa mère, en juin 1958, puis par celle de deux de ses proches amis : Boris Vian en juin 1959 et Albert Camus en janvier 1960.
Édition établie et annotée par Véronique Hoffmann-Martinot qui a déjà proposé, aux mêmes éditions, le Journal 1942-1944 de Jacques Lemarchand (publié en 2012), puis le Journal 1944-1952 (publié en 2016).
Précisions
Collection « Pour Mémoire »
Parution : 19 mai 2020. Tirage : 350 ex. imprimés par l’imprimerie Corlet (Condé-sur-Noireau) sur papier Olin Regular ivoire 90 gr., sous couverture à rabats en papier Rives Tradition « Le Rouge », 250 gr.
19 illustrations n. et b. Index.
13x21,5 cm. 472 pages
Prix de vente public : 32 €.
ISBN : 978 2 912222 69 5