Ferdinand Bac | Livre Journal 1921

29,00 €

Dans nulle gazette, dans aucun compte-rendu, dans aucun livre, on ne trouvera ce que le hasard de mille contacts journaliers, nous a fait découvrir dans un monde très-fermé. »
(24 octobre 1921)

Ferdinand Bac (1859-1952) naît à Stuttgart où son père, fils naturel du frère cadet de Napoléon 1er, Jérôme Bonaparte, vit en exil après la chute de l’Empire.

Chassé de son lycée pour indiscipline, le jeune Bac part vivre à Paris, où il se fait connaître comme illustrateur, mémorialiste et mène une vie mondaine, quoiqu’indépendante de tous clans.

Avec son Livre-Journal commencé au lendemain de la Grande Guerre, il entend faire, comme Saint-Simon, œuvre historique et léguer un « précieux document pour l’état d’esprit des temps présents ».

En cette année 1921, ces pages proposent ce qu’on ne trouve nulle part ailleurs relaté avec tant d’acuité : l’atmosphère de la très haute société française, alors déliquescente. Passent ainsi les rois, les reines, les princes, les princesses, les représentants de l’ancienne et de la nouvelle noblesse, les hommes politiques, les diplomates, les industriels, les créateurs, les hommes de lettres (et leurs amantes et amants, leurs vieilles passions et leurs écarts supposés)…

Ayant ses entrées partout, Ferdinand Bac est un fin observateur, qui s’en tient à une forme de morale fataliste : « Tous les artistes, penseurs, écrivains, ont été attirés dans le monde, gâtés par les belles dames et hospitalisés dans les meilleures maisons. Je ne fais pas exception. Je fais mon métier, voilà tout, comme tous mes illustres prédécesseurs. Qu’on m’en cite un qui n’ait pas fait ce que je suis condamné à faire, c’est-à-dire circuler dans la Société, s’y montrer aimable parmi les gens aimables. » (24 septembre 1921).

Et le voici en visite dans d’extravagantes villas de la Riviera, d’imposants hôtels particuliers et châteaux d’Île-de-France. Mais la nostalgie gagne son esprit, qui se souvient du Paris de sa jeunesse, se plaint de « l’appauvrissement des qualités de sentiments dans la Société » et raille la vulgarité des nouvelles couches sociales et des riches étrangers venus redorer les blasons de la noblesse française.

Il s’inquiète aussi de la complexe négociation sur les « réparations » allemandes : « Je me détache […] de la brutale et stérile actualité qui piétine sur place et qui piétine tout ce que nous avons aimé », constate-t-il le 22 juin.

Il se réfugie alors au musée du Louvre, au parc de Versailles ou sur les hauteurs de Menton, où il met en œuvre sa propre synthèse de la beauté méditerranéenne, en restaurant le domaine des Colombières.

Édition annotée et présentée par Lawrence Joseph, professeur émérite de littérature française à Smith College (USA), comme le Livre-Journal 1919 et le Livre-Journal 1920 parus en 2000 et 2013.

Précisions

  • Collection « Pour Mémoire »

  • 42 illustrations noir et blanc

  • Édition originale ; impression numérique à 300 exemplaires, sur papier Olin ivoire 90 gr., et sous papier de couverture Fedrigoni Freelife Merida Kraft 215 gr.

  • Parution : le 24 janvier 2022

  • 13 x 21,5cm. 368 pages

  • Isbn : 978-2-912222-75-6

  • Prix de vente public : 29 euros

Photo : Portrait de F. Bac en 1919, peint par Tony George-Roux.

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Dans nulle gazette, dans aucun compte-rendu, dans aucun livre, on ne trouvera ce que le hasard de mille contacts journaliers, nous a fait découvrir dans un monde très-fermé. »
(24 octobre 1921)

Ferdinand Bac (1859-1952) naît à Stuttgart où son père, fils naturel du frère cadet de Napoléon 1er, Jérôme Bonaparte, vit en exil après la chute de l’Empire.

Chassé de son lycée pour indiscipline, le jeune Bac part vivre à Paris, où il se fait connaître comme illustrateur, mémorialiste et mène une vie mondaine, quoiqu’indépendante de tous clans.

Avec son Livre-Journal commencé au lendemain de la Grande Guerre, il entend faire, comme Saint-Simon, œuvre historique et léguer un « précieux document pour l’état d’esprit des temps présents ».

En cette année 1921, ces pages proposent ce qu’on ne trouve nulle part ailleurs relaté avec tant d’acuité : l’atmosphère de la très haute société française, alors déliquescente. Passent ainsi les rois, les reines, les princes, les princesses, les représentants de l’ancienne et de la nouvelle noblesse, les hommes politiques, les diplomates, les industriels, les créateurs, les hommes de lettres (et leurs amantes et amants, leurs vieilles passions et leurs écarts supposés)…

Ayant ses entrées partout, Ferdinand Bac est un fin observateur, qui s’en tient à une forme de morale fataliste : « Tous les artistes, penseurs, écrivains, ont été attirés dans le monde, gâtés par les belles dames et hospitalisés dans les meilleures maisons. Je ne fais pas exception. Je fais mon métier, voilà tout, comme tous mes illustres prédécesseurs. Qu’on m’en cite un qui n’ait pas fait ce que je suis condamné à faire, c’est-à-dire circuler dans la Société, s’y montrer aimable parmi les gens aimables. » (24 septembre 1921).

Et le voici en visite dans d’extravagantes villas de la Riviera, d’imposants hôtels particuliers et châteaux d’Île-de-France. Mais la nostalgie gagne son esprit, qui se souvient du Paris de sa jeunesse, se plaint de « l’appauvrissement des qualités de sentiments dans la Société » et raille la vulgarité des nouvelles couches sociales et des riches étrangers venus redorer les blasons de la noblesse française.

Il s’inquiète aussi de la complexe négociation sur les « réparations » allemandes : « Je me détache […] de la brutale et stérile actualité qui piétine sur place et qui piétine tout ce que nous avons aimé », constate-t-il le 22 juin.

Il se réfugie alors au musée du Louvre, au parc de Versailles ou sur les hauteurs de Menton, où il met en œuvre sa propre synthèse de la beauté méditerranéenne, en restaurant le domaine des Colombières.

Édition annotée et présentée par Lawrence Joseph, professeur émérite de littérature française à Smith College (USA), comme le Livre-Journal 1919 et le Livre-Journal 1920 parus en 2000 et 2013.

Précisions

  • Collection « Pour Mémoire »

  • 42 illustrations noir et blanc

  • Édition originale ; impression numérique à 300 exemplaires, sur papier Olin ivoire 90 gr., et sous papier de couverture Fedrigoni Freelife Merida Kraft 215 gr.

  • Parution : le 24 janvier 2022

  • 13 x 21,5cm. 368 pages

  • Isbn : 978-2-912222-75-6

  • Prix de vente public : 29 euros

Photo : Portrait de F. Bac en 1919, peint par Tony George-Roux.

Dans nulle gazette, dans aucun compte-rendu, dans aucun livre, on ne trouvera ce que le hasard de mille contacts journaliers, nous a fait découvrir dans un monde très-fermé. »
(24 octobre 1921)

Ferdinand Bac (1859-1952) naît à Stuttgart où son père, fils naturel du frère cadet de Napoléon 1er, Jérôme Bonaparte, vit en exil après la chute de l’Empire.

Chassé de son lycée pour indiscipline, le jeune Bac part vivre à Paris, où il se fait connaître comme illustrateur, mémorialiste et mène une vie mondaine, quoiqu’indépendante de tous clans.

Avec son Livre-Journal commencé au lendemain de la Grande Guerre, il entend faire, comme Saint-Simon, œuvre historique et léguer un « précieux document pour l’état d’esprit des temps présents ».

En cette année 1921, ces pages proposent ce qu’on ne trouve nulle part ailleurs relaté avec tant d’acuité : l’atmosphère de la très haute société française, alors déliquescente. Passent ainsi les rois, les reines, les princes, les princesses, les représentants de l’ancienne et de la nouvelle noblesse, les hommes politiques, les diplomates, les industriels, les créateurs, les hommes de lettres (et leurs amantes et amants, leurs vieilles passions et leurs écarts supposés)…

Ayant ses entrées partout, Ferdinand Bac est un fin observateur, qui s’en tient à une forme de morale fataliste : « Tous les artistes, penseurs, écrivains, ont été attirés dans le monde, gâtés par les belles dames et hospitalisés dans les meilleures maisons. Je ne fais pas exception. Je fais mon métier, voilà tout, comme tous mes illustres prédécesseurs. Qu’on m’en cite un qui n’ait pas fait ce que je suis condamné à faire, c’est-à-dire circuler dans la Société, s’y montrer aimable parmi les gens aimables. » (24 septembre 1921).

Et le voici en visite dans d’extravagantes villas de la Riviera, d’imposants hôtels particuliers et châteaux d’Île-de-France. Mais la nostalgie gagne son esprit, qui se souvient du Paris de sa jeunesse, se plaint de « l’appauvrissement des qualités de sentiments dans la Société » et raille la vulgarité des nouvelles couches sociales et des riches étrangers venus redorer les blasons de la noblesse française.

Il s’inquiète aussi de la complexe négociation sur les « réparations » allemandes : « Je me détache […] de la brutale et stérile actualité qui piétine sur place et qui piétine tout ce que nous avons aimé », constate-t-il le 22 juin.

Il se réfugie alors au musée du Louvre, au parc de Versailles ou sur les hauteurs de Menton, où il met en œuvre sa propre synthèse de la beauté méditerranéenne, en restaurant le domaine des Colombières.

Édition annotée et présentée par Lawrence Joseph, professeur émérite de littérature française à Smith College (USA), comme le Livre-Journal 1919 et le Livre-Journal 1920 parus en 2000 et 2013.

Précisions

  • Collection « Pour Mémoire »

  • 42 illustrations noir et blanc

  • Édition originale ; impression numérique à 300 exemplaires, sur papier Olin ivoire 90 gr., et sous papier de couverture Fedrigoni Freelife Merida Kraft 215 gr.

  • Parution : le 24 janvier 2022

  • 13 x 21,5cm. 368 pages

  • Isbn : 978-2-912222-75-6

  • Prix de vente public : 29 euros

Photo : Portrait de F. Bac en 1919, peint par Tony George-Roux.