Valentin Zoubov | Souvenirs de la Révolution russe (1917-1925)

29,00 €

« Et que le nouvel ordre s’installe, si telle est notre destinée ! »

Quand Valentin Zoubov inaugure en 1912 le premier Institut russe d’Histoire de l’Art à Saint-Pétersbourg, il est soutenu par les esprits d’avant-garde de « l’Âge d’argent », soit un foisonnement d’artistes, qui veulent en finir avec le vieux monde bourgeois et faire advenir une ère nouvelle…

Arrivent la Première Guerre mondiale, qui sonne le glas de la civilisation si « libérale et cultivée » que Zoubov a connue, puis les Révolutions de février et d’octobre 1917, avec leurs cortèges de violences inévitables : « Sous mes yeux se côtoyaient deux mondes que plus d’un siècle séparait. L’esprit des temps révolus était là, encore vivant : la majestueuse quiétude du XVIIIe siècle, son luxe, sa légèreté, ses intrigues de Cour, parfois suivies de révolutions de palais, voire de meurtres pour toujours dissimulés, et de l’autre côté, se soulevait l’immense vague des temps nouveaux qui allait bientôt submerger le monde. Le prolétariat, ivre de sa victoire, donnait ses premières fêtes. Catherine la Grande a dit un jour : “On ne juge pas les vainqueurs !” Eh bien, qu’il en soit ainsi ! Et que le nouvel ordre s’installe, si telle est notre destinée ! »

Dans ses Souvenirs de la Révolution russe, rédigés entre 1950 et 1967, Valentin Zoubov relate, avec une bienveillance singulière, ses démê­lés avec le « nouvel ordre », tantôt aux mains de Kerenski, tantôt aux mains de Trotski, Lounatcharski, Lénine, Ouritski… Arrêté par la Tchéka et la Guépéou, il décrit ses « séjours » en prison : l’un se déroula en compagnie du Grand-Duc Michel, « cette âme cristalline », un autre fut protégé par un fou mystique, Maïnov, véritable symbole de « l’éternelle Russie ». Zoubov revient également sur le sort des œuvres d’art dont il avait la responsabilité : « Ma décision était prise : je ferais tout ce qui était en mon pouvoir pour préserver jusqu’aux dernières les œuvres héritées du passé, le dernier tableau, la dernière couronne, la dernière figurine de porcelaine. Pour défendre des valeurs spirituelles bien plus difficiles à remplacer que des vies humaines, j’étais prêt à dissimuler la couleur de mes opinions politiques. » Pendant les huit années suivantes, son attitude n’a pas changé« Jusqu’au jour où j’ai compris que ma présence n’était plus bénéfique en quoi que ce soit. Au moment de l’adieu,  je n’avais rien à regretter : ce que j’avais fait avait été utile. » 1925 fut l’année de son exil définitif.

Valentin Zoubov (1884-1969) naît à Saint-Pétersbourg dans une famille noble et riche. Après avoir fait des études en Allemagne et voyagé en Italie, le comte Zoubov fonde en 1912, dans son propre palais, le premier Institut russe d’Histoire de l’Art.

À partir de la Révolution de février 1917, il devient administrateur du palais de Gatchina, au sud de sa ville natale, dont il protège les trésors artistiques. Plus tard, il contribue à l’inventaire des œuvres d’un autre palais impérial, Pavlovsk. Tout en arrivant, contre vents et marées, à maintenir ouvert et actif son propre Institut d’Histoire de l’Art…

En 1925, après des années de négociations complexes avec les représentants du pouvoir révolutionnaire et quelques séjours en prison, il renonce et quitte à jamais l’URSS… Il vit en France, puis en Allemagne et vient après la Seconde Guerre mondiale s’installer à Paris, où il rédige ses Souvenirs et finit ses jours.

Traduction introduite et annotée par Tania Becker et Annette Carayon.

Précisions

  • Parution en juin 2024.

  • 258 pp. 12 x 17 cm.

  • Coll. « Tiré-à-part ».

  • 44 illustrations couleurs.

  • 1er tirage : 300 exemplaires sur papier Olin Regular Bright White 90 gr (Antalis) et sous couverture Sirio Color Lampone 210 gr (Fedrigoni).

  • Isbn : 978-2-912222-76-3.

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« Et que le nouvel ordre s’installe, si telle est notre destinée ! »

Quand Valentin Zoubov inaugure en 1912 le premier Institut russe d’Histoire de l’Art à Saint-Pétersbourg, il est soutenu par les esprits d’avant-garde de « l’Âge d’argent », soit un foisonnement d’artistes, qui veulent en finir avec le vieux monde bourgeois et faire advenir une ère nouvelle…

Arrivent la Première Guerre mondiale, qui sonne le glas de la civilisation si « libérale et cultivée » que Zoubov a connue, puis les Révolutions de février et d’octobre 1917, avec leurs cortèges de violences inévitables : « Sous mes yeux se côtoyaient deux mondes que plus d’un siècle séparait. L’esprit des temps révolus était là, encore vivant : la majestueuse quiétude du XVIIIe siècle, son luxe, sa légèreté, ses intrigues de Cour, parfois suivies de révolutions de palais, voire de meurtres pour toujours dissimulés, et de l’autre côté, se soulevait l’immense vague des temps nouveaux qui allait bientôt submerger le monde. Le prolétariat, ivre de sa victoire, donnait ses premières fêtes. Catherine la Grande a dit un jour : “On ne juge pas les vainqueurs !” Eh bien, qu’il en soit ainsi ! Et que le nouvel ordre s’installe, si telle est notre destinée ! »

Dans ses Souvenirs de la Révolution russe, rédigés entre 1950 et 1967, Valentin Zoubov relate, avec une bienveillance singulière, ses démê­lés avec le « nouvel ordre », tantôt aux mains de Kerenski, tantôt aux mains de Trotski, Lounatcharski, Lénine, Ouritski… Arrêté par la Tchéka et la Guépéou, il décrit ses « séjours » en prison : l’un se déroula en compagnie du Grand-Duc Michel, « cette âme cristalline », un autre fut protégé par un fou mystique, Maïnov, véritable symbole de « l’éternelle Russie ». Zoubov revient également sur le sort des œuvres d’art dont il avait la responsabilité : « Ma décision était prise : je ferais tout ce qui était en mon pouvoir pour préserver jusqu’aux dernières les œuvres héritées du passé, le dernier tableau, la dernière couronne, la dernière figurine de porcelaine. Pour défendre des valeurs spirituelles bien plus difficiles à remplacer que des vies humaines, j’étais prêt à dissimuler la couleur de mes opinions politiques. » Pendant les huit années suivantes, son attitude n’a pas changé« Jusqu’au jour où j’ai compris que ma présence n’était plus bénéfique en quoi que ce soit. Au moment de l’adieu,  je n’avais rien à regretter : ce que j’avais fait avait été utile. » 1925 fut l’année de son exil définitif.

Valentin Zoubov (1884-1969) naît à Saint-Pétersbourg dans une famille noble et riche. Après avoir fait des études en Allemagne et voyagé en Italie, le comte Zoubov fonde en 1912, dans son propre palais, le premier Institut russe d’Histoire de l’Art.

À partir de la Révolution de février 1917, il devient administrateur du palais de Gatchina, au sud de sa ville natale, dont il protège les trésors artistiques. Plus tard, il contribue à l’inventaire des œuvres d’un autre palais impérial, Pavlovsk. Tout en arrivant, contre vents et marées, à maintenir ouvert et actif son propre Institut d’Histoire de l’Art…

En 1925, après des années de négociations complexes avec les représentants du pouvoir révolutionnaire et quelques séjours en prison, il renonce et quitte à jamais l’URSS… Il vit en France, puis en Allemagne et vient après la Seconde Guerre mondiale s’installer à Paris, où il rédige ses Souvenirs et finit ses jours.

Traduction introduite et annotée par Tania Becker et Annette Carayon.

Précisions

  • Parution en juin 2024.

  • 258 pp. 12 x 17 cm.

  • Coll. « Tiré-à-part ».

  • 44 illustrations couleurs.

  • 1er tirage : 300 exemplaires sur papier Olin Regular Bright White 90 gr (Antalis) et sous couverture Sirio Color Lampone 210 gr (Fedrigoni).

  • Isbn : 978-2-912222-76-3.

« Et que le nouvel ordre s’installe, si telle est notre destinée ! »

Quand Valentin Zoubov inaugure en 1912 le premier Institut russe d’Histoire de l’Art à Saint-Pétersbourg, il est soutenu par les esprits d’avant-garde de « l’Âge d’argent », soit un foisonnement d’artistes, qui veulent en finir avec le vieux monde bourgeois et faire advenir une ère nouvelle…

Arrivent la Première Guerre mondiale, qui sonne le glas de la civilisation si « libérale et cultivée » que Zoubov a connue, puis les Révolutions de février et d’octobre 1917, avec leurs cortèges de violences inévitables : « Sous mes yeux se côtoyaient deux mondes que plus d’un siècle séparait. L’esprit des temps révolus était là, encore vivant : la majestueuse quiétude du XVIIIe siècle, son luxe, sa légèreté, ses intrigues de Cour, parfois suivies de révolutions de palais, voire de meurtres pour toujours dissimulés, et de l’autre côté, se soulevait l’immense vague des temps nouveaux qui allait bientôt submerger le monde. Le prolétariat, ivre de sa victoire, donnait ses premières fêtes. Catherine la Grande a dit un jour : “On ne juge pas les vainqueurs !” Eh bien, qu’il en soit ainsi ! Et que le nouvel ordre s’installe, si telle est notre destinée ! »

Dans ses Souvenirs de la Révolution russe, rédigés entre 1950 et 1967, Valentin Zoubov relate, avec une bienveillance singulière, ses démê­lés avec le « nouvel ordre », tantôt aux mains de Kerenski, tantôt aux mains de Trotski, Lounatcharski, Lénine, Ouritski… Arrêté par la Tchéka et la Guépéou, il décrit ses « séjours » en prison : l’un se déroula en compagnie du Grand-Duc Michel, « cette âme cristalline », un autre fut protégé par un fou mystique, Maïnov, véritable symbole de « l’éternelle Russie ». Zoubov revient également sur le sort des œuvres d’art dont il avait la responsabilité : « Ma décision était prise : je ferais tout ce qui était en mon pouvoir pour préserver jusqu’aux dernières les œuvres héritées du passé, le dernier tableau, la dernière couronne, la dernière figurine de porcelaine. Pour défendre des valeurs spirituelles bien plus difficiles à remplacer que des vies humaines, j’étais prêt à dissimuler la couleur de mes opinions politiques. » Pendant les huit années suivantes, son attitude n’a pas changé« Jusqu’au jour où j’ai compris que ma présence n’était plus bénéfique en quoi que ce soit. Au moment de l’adieu,  je n’avais rien à regretter : ce que j’avais fait avait été utile. » 1925 fut l’année de son exil définitif.

Valentin Zoubov (1884-1969) naît à Saint-Pétersbourg dans une famille noble et riche. Après avoir fait des études en Allemagne et voyagé en Italie, le comte Zoubov fonde en 1912, dans son propre palais, le premier Institut russe d’Histoire de l’Art.

À partir de la Révolution de février 1917, il devient administrateur du palais de Gatchina, au sud de sa ville natale, dont il protège les trésors artistiques. Plus tard, il contribue à l’inventaire des œuvres d’un autre palais impérial, Pavlovsk. Tout en arrivant, contre vents et marées, à maintenir ouvert et actif son propre Institut d’Histoire de l’Art…

En 1925, après des années de négociations complexes avec les représentants du pouvoir révolutionnaire et quelques séjours en prison, il renonce et quitte à jamais l’URSS… Il vit en France, puis en Allemagne et vient après la Seconde Guerre mondiale s’installer à Paris, où il rédige ses Souvenirs et finit ses jours.

Traduction introduite et annotée par Tania Becker et Annette Carayon.

Précisions

  • Parution en juin 2024.

  • 258 pp. 12 x 17 cm.

  • Coll. « Tiré-à-part ».

  • 44 illustrations couleurs.

  • 1er tirage : 300 exemplaires sur papier Olin Regular Bright White 90 gr (Antalis) et sous couverture Sirio Color Lampone 210 gr (Fedrigoni).

  • Isbn : 978-2-912222-76-3.