Maylis de Kerangal | Entretiens avec Emmanuelle Pouquet et Ingrid Blanchard

12,00 €

« […] sur une île, s’il n’y a pas de commun, ou d’accord sur le partage commun des espaces, on ne peut pas s’en sortir. »

Maylis de Kerangal, qui vient de publier Jour de ressac(éditions Ver­ticales), réfléchit sur « la source de son écriture », sur son rapport à la littérature, au romanesque, mais aussi sur son usage du vocabulaire technique, de la ponctuation – et sur bien d’autres sujets auxquels elle est particulièrement attentive :

« Il me semble qu’à chaque livre je relance les dés, et qu’on devient écrivain toute sa vie. Quand j’ai publié Naissance d’un pont (2010), je commençais à peine à répondre : “Je suis écrivain”  quand on me demandait ce que je faisais dans la vie. Cela m’a pris dix ans de le dire. Mais “écrivain” renvoyant à un statut social, à une sorte de position, je préférais souvent répondre : “J’écris des livres”. J’ai eu besoin de faire mon chemin avec cette histoire d’écrire. Qui occupe ma vie sans prendre toute la place.»

La romancière partage également l’attraction qu’elle ressent depuis longtemps pour les îles, qui révèlent le « centre » de chacun, et livre ses premières « impressions portcrosiennes » :

« L’île n’a pas en soi le privilège de l’instauration de la communauté. Mais les êtres qui vivent dans les îles ont le privilège en revanche de devoir faire communauté, parfois malgré eux, parce qu’ils doivent s’accorder sur l’usage du lieu qu’ils partagent. L’île crée la communauté car sur une île, s’il n’y a pas de commun, ou d’accord sur le partage commun des espaces, on ne peut pas s’en sortir. »

Photo: Maylis de Kerangal à Port-Cros en septembre 2022. Ph. Ingrid Blanchard.

Précisions

  • Parution en septembre 2024.

  • 48 pp. 12 x 17 cm.

  • Coll. « Les Entretiens de Port-Cros ».

  • 1 illustration couleur.

  • 1er tirage : 400 exemplaires sur papier Olin Regular Ivoire White 90 gr (Antalis) et sous couverture Sirio Color Arancio 290 gr (Fedrigoni).

  • Isbn : 978-2-912222-82-4.

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« […] sur une île, s’il n’y a pas de commun, ou d’accord sur le partage commun des espaces, on ne peut pas s’en sortir. »

Maylis de Kerangal, qui vient de publier Jour de ressac(éditions Ver­ticales), réfléchit sur « la source de son écriture », sur son rapport à la littérature, au romanesque, mais aussi sur son usage du vocabulaire technique, de la ponctuation – et sur bien d’autres sujets auxquels elle est particulièrement attentive :

« Il me semble qu’à chaque livre je relance les dés, et qu’on devient écrivain toute sa vie. Quand j’ai publié Naissance d’un pont (2010), je commençais à peine à répondre : “Je suis écrivain”  quand on me demandait ce que je faisais dans la vie. Cela m’a pris dix ans de le dire. Mais “écrivain” renvoyant à un statut social, à une sorte de position, je préférais souvent répondre : “J’écris des livres”. J’ai eu besoin de faire mon chemin avec cette histoire d’écrire. Qui occupe ma vie sans prendre toute la place.»

La romancière partage également l’attraction qu’elle ressent depuis longtemps pour les îles, qui révèlent le « centre » de chacun, et livre ses premières « impressions portcrosiennes » :

« L’île n’a pas en soi le privilège de l’instauration de la communauté. Mais les êtres qui vivent dans les îles ont le privilège en revanche de devoir faire communauté, parfois malgré eux, parce qu’ils doivent s’accorder sur l’usage du lieu qu’ils partagent. L’île crée la communauté car sur une île, s’il n’y a pas de commun, ou d’accord sur le partage commun des espaces, on ne peut pas s’en sortir. »

Photo: Maylis de Kerangal à Port-Cros en septembre 2022. Ph. Ingrid Blanchard.

Précisions

  • Parution en septembre 2024.

  • 48 pp. 12 x 17 cm.

  • Coll. « Les Entretiens de Port-Cros ».

  • 1 illustration couleur.

  • 1er tirage : 400 exemplaires sur papier Olin Regular Ivoire White 90 gr (Antalis) et sous couverture Sirio Color Arancio 290 gr (Fedrigoni).

  • Isbn : 978-2-912222-82-4.

« […] sur une île, s’il n’y a pas de commun, ou d’accord sur le partage commun des espaces, on ne peut pas s’en sortir. »

Maylis de Kerangal, qui vient de publier Jour de ressac(éditions Ver­ticales), réfléchit sur « la source de son écriture », sur son rapport à la littérature, au romanesque, mais aussi sur son usage du vocabulaire technique, de la ponctuation – et sur bien d’autres sujets auxquels elle est particulièrement attentive :

« Il me semble qu’à chaque livre je relance les dés, et qu’on devient écrivain toute sa vie. Quand j’ai publié Naissance d’un pont (2010), je commençais à peine à répondre : “Je suis écrivain”  quand on me demandait ce que je faisais dans la vie. Cela m’a pris dix ans de le dire. Mais “écrivain” renvoyant à un statut social, à une sorte de position, je préférais souvent répondre : “J’écris des livres”. J’ai eu besoin de faire mon chemin avec cette histoire d’écrire. Qui occupe ma vie sans prendre toute la place.»

La romancière partage également l’attraction qu’elle ressent depuis longtemps pour les îles, qui révèlent le « centre » de chacun, et livre ses premières « impressions portcrosiennes » :

« L’île n’a pas en soi le privilège de l’instauration de la communauté. Mais les êtres qui vivent dans les îles ont le privilège en revanche de devoir faire communauté, parfois malgré eux, parce qu’ils doivent s’accorder sur l’usage du lieu qu’ils partagent. L’île crée la communauté car sur une île, s’il n’y a pas de commun, ou d’accord sur le partage commun des espaces, on ne peut pas s’en sortir. »

Photo: Maylis de Kerangal à Port-Cros en septembre 2022. Ph. Ingrid Blanchard.

Précisions

  • Parution en septembre 2024.

  • 48 pp. 12 x 17 cm.

  • Coll. « Les Entretiens de Port-Cros ».

  • 1 illustration couleur.

  • 1er tirage : 400 exemplaires sur papier Olin Regular Ivoire White 90 gr (Antalis) et sous couverture Sirio Color Arancio 290 gr (Fedrigoni).

  • Isbn : 978-2-912222-82-4.